Raphaël DONA achève un Master IMR à KEDGE BS Bordeaux

Raphaël DONA fait partie de la 3ème promotion de diplômés KEDGE Bachelor. Dans la continuité du stage de fin d’études effectué chez Safran, Raphaël a choisi de poursuivre ses études en « Master IMR Management Globale des Risques » sur le campus de Bordeaux du Groupe KEDGE BS.

« Ma principale mission chez Safran a consisté à analyser la politique tarifaire en termes de stratégie et de respect des marges. Mon travail a permis de mettre en lumière certaines incohérences entre les directives tarifaires données aux commerciaux et l’application terrain de ces prix. Malheureusement, par manque de temps (5 mois de stage), et non sans une certaine déception, je n’ai pas pu voir la mise en œuvre de mes préconisations. Néanmoins, j’ai été très intéressé par l’idée de pouvoir gérer des dysfonctionnements avant qu’ils n’impactent la stratégie ou le business de l’entreprise et s’il était déjà trop tard, essayer de minimiser les répercussions. Cette expérience m’a marqué et m’a conduit vers le Master en Gestion Globale des Risques à KEDGE BS Bordeaux.

La prévention des risques est appréhendée de différentes manières selon les structures et leurs besoins. Par exemple une banque sera plus confrontée à des risques de cybercriminalité et de fraudes tandis qu’une entreprise pharmaceutique devra faire face à des risques industriels et des risques d’images. Historiquement géré par le DG lui-même comme d’autres fonctions aujourd’hui séparées des missions du dirigeant (ex : fonction achat), il n’est pas rare de voir de nos jours un service dédié ou même une personne spécialisée, membre d’un service distinct qui intègre les notions de risques dans les productions de son service. Les risques étant par essence variés, la diversité des activités entraine une diversité des risques. En fonction de ces risques les entreprises n’auront donc pas les mêmes organisations pour y pallier.

Lors de ma 1ère année de Master, j’ai réalisé un stage de 6 mois dans la Banque CACEIS au sein du service Risque/Conformité.

Avec l’aide de mes managers, nous étions chargés d’actualiser la cartographie de tous nos services et d’ajuster les contrôles permanents. La méthode de cotation des risques a également été remanié pour une plus grande fidélité aux risques réels. Ces missions prenaient la forme d’entretiens avec les managers des services concernés, avec qui nous passions une à une les procédures en place. Si un manque d’efficacité avait été constaté, nous essayions de simplifier les contrôles en place afin de dynamiser la performance du service. A l’inverse, des erreurs régulières amenaient à la mise en place de contrôles plus strictes afin de garantir un travail irréprochable. Ayant eu la chance de travailler au sein d’un service mixte j’ai également beaucoup appris en matière de conformité. Cette expérience m’a permis de mettre un premier pas dans le monde du risque mais également de découvrir le secteur bancaire.

En parallèle, j’ai commencé à chercher des alternances à partir de février pour septembre. Je voulais découvrir un nouvel aspect de la gestion des risques, encore plus opérationnel, le domaine de la Sûreté. Pour cela, j’ai adressé facilement une centaine de mails, passé des dizaines d’entretiens au téléphone, comme en physique, et j’ai parfois eu le sentiment que je n’avais pas de chance et que les motifs de refus n’étaient pas recevables (on m’a quand même dit que j’avais un profil « trop » international après 3 entretiens chez une multinationale ou trop axé Audit alors que je n’ai jamais travaillé dans l’audit) .

Mais cette fois, tout a été très vite pour Chanel. J’ai répondu à une offre sur Job teaser en sachant qu’il ne me restait plus qu’une semaine avant le début des cours, et qui dit pas d’alternance dit aussi pas de Master. A cette période, j’avais envisagé, en plan B, de m’expatrier au Costa Rica pour me perfectionner en Espagnol. Le lendemain, je recevais un appel des RH pour programmer un entretien sur Paris avec celui qui deviendra mon futur responsable. Celui-ci a conclu l’entretien d’1h30 en me disant « Il y a bien des tortues au Costa Rica ? Eh bien on vous en accrochera dans votre bureau pour que vous puissiez les observer ». 

Ainsi, au cours de ma 2ème année de Master, j’ai travaillé en alternance pendant 1 an au sein du Service Sûreté-Sécurité Retail France de la Maison CHANEL. 

Je suis ainsi devenu le 1er alternant de ce service dont l’équipe et la structure avaient été entièrement renouvelées il y a un peu moins de deux ans. Nous gérions l’ensemble des boutiques en France et assurions un environnement sain pour l’exercice des fonctions de nos collaborateurs en boutiques sans pour autant être trop envahissants et freiner le business. Nous étions donc en charge de la sécurité et de la sûreté des personnes, des biens et des infrastructures aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des boutiques. Mon quotidien était rythmé par l’actualité des boutiques et les projets que nous mettions en place parallèlement. J’ai donc eu la chance d’être à la fois sur le terrain pour par exemple gérer la vidéosurveillance et les contrôles d’accès mais aussi pouvoir œuvrer dans le management avec la mise en place du statut « Fournisseur Connu » (qui accélère les fouilles douanières dans les aéroports de nos marchandises), la mise en place de formations, la réalisation d’audit, la préparation d’ouverture de nouvelles boutiques, la gestion de crise (Covid, Gilets jaunes) etc …

Je me suis très vite sentie à l’aise dans cette équipe chaleureuse et expérimentée. Mon responsable avait 36 ans de Maison CHANEL et son collaborateur 20. J’ai énormément appris tout au long de cette année où j’ai pu découvrir de nombreux aspects de la Sûreté, du Retail et de l’univers du Luxe.

Au terme de mon expérience au sein de la Maison, j’ai été couvert de compliments. Mes managers ont apprécié ma capacité d’adaptation, mon tempérament et le fait d’avoir toujours répondu présent quand cela était nécessaire…. Seulement la pandémie est passée par là et les embauches ont été gelées, stoppant toute perspective immédiate de pérenniser mon poste. Néanmoins ma plus grande satisfaction est d’avoir pu aider cette formidable équipe du mieux que j’ai pu et d’avoir obtenu leur reconnaissance et leur gratitude c’est pourquoi je pars le cœur léger et sans remords.

A quelques jours de la fin de mon Master, je commence à sortir la tête du guidon. Je postule donc activement ne me laissant pas abattre par une conjoncture peu évidente mais je me permets de donner du temps au temps. Si d’ici décembre 2020, je n’ai pas trouvé de poste, j’envisage d’effectuer une rentrée décalée dans un autre Master afin de rester en mouvement et mettre mon temps à profit ».